La peinture, cela ne s'explique pas. La peinture en soi est une forme de magie. Peindre, c'est se jeter dans le vide à chaque fois que l'on commence un tableau.
J'ai besoin de la couleur.
Les mots ne me suffisent pas pour exprimer ce que j'ai à dire. Les choses viennent du coeur, du cérébral et ressortent par des effets colorés qui amènent à la jouissance, au plaisir, au travail de la peinture elle-même. Je suis comme une éponge, un récepteur médium qui projette la chaleur de ses sensations.
Ce qui m'intéresse c'est de peindre à ma faim.
Je suis peintre avant tout. Je travaille sur le plan, le mot d'ordre c'est la couleur. Faire un tableau, donner de l'espoir. Formes cosmiques, feux d'artifices, planètes de couleurs, contrastes de lumières : je parle de la vie. L'infini. Le trait n'existe pas. La couleur amène le dessin, la peinture le désir de peindre. Un tableau en entraîne un autre, il y a comme une complicité entre eux. Chercher à toucher ce qu'il y a au fond.